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Le 18 mai 2015

Ils fraudent le fisc pour financer la révolution. Avec un budget de 490 000 euros, la Coopérative intégrale catalane (CIC) tente de construire ses propres « services publics coopératifs » dans le domaine de la santé, du logement, du transport ou encore de l’éducation.

Leur but : se passer de l’euro, de l’Etat et des banques.

Barcelone, reportage

Au pied de la Sagrada Familia, des cars venant du monde entier déversent chaque jour des marées de touristes qui rendent laborieuse la progression sur les trottoirs. Tous veulent leur selfie avec en arrière plan l’Ovni architectural de Gaudi.

Deux pâtés d’immeubles en contrebas, au numéro 263 de la rue Sardenya, se niche une autre curiosité, mais elle n’apparaît sur aucun guide touristique.

L’immeuble baptisé Aurea Social a tous les attributs du siège d’une entreprise de service prospère.

Pourtant, c’est un squat. Sûrement le plus luxueux de Barcelone qui compte pourtant une soixantaine de centres sociaux autogérés comme celui-ci. Quand on s’approche de l’entrée, la porte automatique s’ouvre sur le guichet en bois verni de la réception.

Dans ce dédale de bureaux et de couloirs, des groupes de personnes s’affairent, en réunion ou le visage rivé sur leur ordinateur pendant que d’autres font du yoga ou cultivent des plantes médicinales interdites sur l’immense toit-terrasse avec vue sur le haut de la Sagrada Familia.

Quand on rentre dans les toilettes, les lumières s’allument sans que l’on ait besoin d’appuyer sur l’interrupteur.

On peut régler le système de ventilation de chaque pièce avec une télécommande.

Mais le faste du bâtiment n’est pas la seule chose qui le distingue des lieux alternatifs barcelonais. Aurea Social abrite aussi le quartier général de la Coopérative Intégrale Catalane (CIC).

Ce mastodonte de l’alternative créé en 2010 compte plus de deux mille membres et dispose cette année d’un budget de 490 000 euros dédié à la construction d’un nouveau monde. Ces activistes ne demandent pas de meilleurs retraites, l’instauration d’une taxe carbone ou la séparation entre banques de dépôt et banques d’investissement. Ils ne demandent rien.

Et pour cause.

« Nous rejetons l’État comme système de contrôle basé sur l’exploitation de l’être humain », expliquent-t-il dans l’Appel à la révolution intégrale qui leur sert de manifeste officieux.

Lire la suite :
https://reporterre.net/Ni-capitalisme-ni-Etat-la-Cooperative-integrale-s-epanouit-a-Barcelone

Tag(s) : #Alternatives, #Par(s) Ailleurs
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