10 aout 2010
Introduction. La question de la décroissance, sujet majeur de réflexion scientifique
Certains de nos lecteurs nous demandent pourquoi nous évoquons dans cette revue les perspectives politiques et économiques de ce que l’on nomme généralement la décroissance, alors qu’il s’agit selon eux de thèmes sans consistance scientifique sérieuse. Certains y voient même une offensive menée contre les sciences et technologies, pour des raisons relevant plus de la foi que de l’explication rationnelle.
Nous pensons pour notre part qu’il n’en est rien.
On trouve évidemment beaucoup d’arguments contestables ou légers dans les discours et la littérature consacrés, en France et dans le monde, à la décroissance. Mais il s’agit précisément pour nous d’une raison supplémentaire imposant d’aborder ce thème en profondeur, en évoquant les recherches et travaux des économistes et politologues de plus en plus nombreux qui s’y intéressent.
Ceci d’autant plus que ces mêmes économistes et politologues sont généralement pratiquement interdits d’accès aux médias grand public, comme nous l’avons précédemment constaté en présentant les ouvrages de l’économiste Yann Moulier Boutang.
Celui-ci, sans proposer explicitement la décroissance comme un objectif politique d’ensemble, en fait cependant implicitement une condition de l’accès à des formes d’économies permettant d’affronter notamment la raréfaction des ressources face à l’accroissement des besoins
(voir http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2010/108/moulierboutang.htm )
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http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2010/08/10/paul-aries-la-simplicite-volontaire-contre-le-mythe-de-labondance/