Depuis frustration le 12 octobre 2016
« Moi je n’y connais pas grand-chose en politique ».
Qui n’a pas déjà entendu cette réaction de la part de parents, d’amis, de collègues, lorsqu’une discussion sur les grands problèmes du pays ou du monde est lancée ?
Beaucoup de gens se censurent et s’estiment trop incompétents pour avoir un avis sur notre système économique, nos institutions, nos lois en général.
Si l’on côtoie des gens diplômés ou des militants politiques, on entend également ce genre de constat mais pour les autres cette fois-ci : « les gens ne sont pas compétents » pour décider sur telle ou telle question, et il ne faudrait pas multiplier les référendums car non seulement nos concitoyens ne comprendraient pas toujours les enjeux mais en plus ils risqueraient d’y exprimer leurs plus bas instincts.
Il faut dire que nous sommes tous élevés avec l’idée que la politique est une affaire de grands esprits et que le peuple se trompe souvent.
Notre classe politique nous le rappelle régulièrement : encore dernièrement, lorsque les citoyens britanniques ont voté pour la sortie de l’Union européenne (le brexit), une grande partie du personnel politique et des éditorialistes français s’est récriée d’une même voix : il ne fallait pas leur demander c’était bien trop sérieux !
Alain Minc, conseiller du pouvoir français depuis des décennies, a exprimé franchement le préjugé : « le Brexit, c’est la victoire des gens peu formés sur les gens éduqués ».
Cette croyance en la supériorité de quelques-uns sur la masse est un argument massue pour notre élite, qui peut faire passer en force de nombreuses lois contre l’opinion de la majorité des gens sous prétexte que ceux-ci n’y connaîtraient rien et ne seraient pas aptes à penser le long terme.
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