Depuis Bastamag
Par Anisabel Veillot, Christophe Ondet, Stéphane Madelaine, Vincent Liegey
Le 7 décembre 2016
Le revenu d’existence fait irruption dans le débat public. Nombreux sont les responsables politiques à le reprendre, mais en y accolant des objectifs bien différents.
On ne peut penser cet outil indépendamment du projet de société dans lequel il s’inscrit, rappellent les co-auteurs du Manifeste pour une Dotation inconditionnelle d’autonomie.
Car derrière le revenu d’existence, c’est la répartition des richesses et du travail, la réappropriation des productions et des services publics, qui doivent être débattues.
Tribune.
Le revenu d’existence continue sa progression dans le débat public, à tel point qu’il s’invite dans la campagne présidentielle.
De nombreuses personnalités politiques le soutiennent, de Kosciusko-Morizet à Hamon, en passant par Poisson, Valls, Macron ou encore tous les candidats à la primaire écologiste.
Une telle irruption dans le débat public ne peut que nous interpeller et nous questionner.
Souvent considéré comme un moyen pour rendre la vie plus égalitaire, dans une société marquée par un chômage de masse, le revenu d’existence serait un moyen d’éliminer la grande pauvreté et la misère.
Il est aussi présenté comme une réponse au mythe de la numérisation et de la robotisation censées remplacer les travailleurs.
D’autres voient en lui une opportunité de rationaliser le système d’aide sociale dans l’optique d’effectuer quelques économies, et aussi de flexibiliser le marché du travail.
Enfin, certains n’oublient pas que cet outil donnerait les moyens de gagner en autonomie et de développer les activités non marchandes.
Évidemment, ces différentes approches, aux ambitions souvent antagoniques, entraîneraient des dispositifs de mise en place bien différents.
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