Le 3 avril 2017
LE FN ne croit pas aux projections pessimistes annonçant une participation historiquement basse à 62 %.
Pour eux, cela représenterait un vrai danger. Aux élections départementales de 2015, l’abstention avait atteint 50,02 % sans pour autant empêcher le FN d’enregistrer de très bons scores, soit environ 22%, à plus de six points du PS.
Lire ici :
http://www.europe1.fr/politique/departementales-c-est-parti-pour-le-second-tour-2412637
http://www.lemonde.fr/elections-departementales-2015/article/2015/03/30/le-front-national-rate-son-second-tour_4605450_4572524.html
« Je suis obligé de vous faire une réponse de Normand, explique Bruno Bilde, car pour nous, la participation des électeurs doit être ni trop forte, ni trop faible. »
Selon ce cadre frontiste, qui a l’expérience du terrain à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), quand la participation est très forte, elle l’est aussi pour ses adversaires.
Et lorsqu’elle est très faible, le FN ne peut plus compter sur son socle d’électeurs populaires, un segment plus difficile à mobiliser.
Florian Philippot se dit certain que l’abstention nuit au FN car les réserves de voix se trouvent chez les abstentionnistes et cette abstention est toujours plus forte chez les ouvriers (47 %).
Par ailleurs, si l’abstention est une façon de rejeter le système, une trop forte proportion d’électeurs antisystème boudant les urnes serait une perte sèche pour le FN.
De toutes les élections, la présidentielle demeure le scrutin le plus favorable au Front national. L’électorat populaire, moins politisé que les autres, est sensible à la dimension nationale du vote.
Pour autant, beaucoup au FN reconnaissent la grande incertitude de cette présidentielle même si Marine Le Pen a de grandes chances de se qualifier pour le second tour. On sait en effet que plus de 80 % des électeurs frontistes se disent sûrs de leur vote.
Le FN observe que dans les sondages, une proportion « très importante » d’électeurs ne souhaite pas révéler leur vote au second tour. Un signe favorable? Pas sûr.
Le vote FN a longtemps été un vote caché mais ce silence sur les intentions pourrait aussi dissimuler un « vote honteux » en faveur de François Fillon, provoqué par les affaires accompagnant sa candidature durant la campagne.
Optimiste, Philippot parie sur une mobilisation plus forte qu’annoncée. Selon lui, la cristallisation des votes sera plus tardive, à cause des primaires et des rebondissements de la campagne. « Tous les chiffres que nous connaissons pour l’instant ne traduisent pas la réalité sociologique du pays, qui est plus jeune et plus populaire», espère le bras droit de Marine Le Pen.
Source:
https://www.pressreader.com/france/le-figaro/20170403/281638190049802
Aller plus loin :
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/3121256/2017/04/03/Le-scenario-que-le-FN-veut-eviter-par-dessus-tout.dhtml